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Film réalisé en stop-motion sur un tableau a la craie pour le concours d'entrée de l'école d'art de Cergy Pontoise. J’ai choisi le sujet “I’m a Monkey” et j’ai décidé de le traiter en proposant une vidéo, un dessin animé . l’idée m’est venue dans mon lycée en voyant mon professeur écrire au tableau à la craie. Le sujet “i’m a monkey” m’a particulièrement intéressé car comme le dessine Quentin Blake, l’adolescent est une sorte de grand singe poilu, ébouriffé et sale ce a quoi je m’identifie parfaitement. On a déjà vu les singes révolutionnaires de Banski, le singe roi d’Albert Watson ou ceux en plastique de Jeff Koons et j’ai donc décidé de placer le singe et son ancêtre dans la vidéo. J’aborde dans ce très cours métrage une réflexion sur la parenté que nous avons avec le singe en passant par un médium où l’on trace et retrace: le stop motion avec craie sur tableau noir ,je remonte en Une minute trente aux origines, a notre ancêtre commun et a la fracture initiale qui nous sépara du singe... mais n’en avons- nous pas gardé certains traits ? Ne retrouve-t- on pas un instant primitif quand l’enfant se laisse aller au jeu, au gribouillis ?Certains hommes ne cachent -il pas encore un singe de nos jour? Certains personnages de l’histoire n’étaient il pas des singes ? Et si ils ne s’y identifient pas clairement n’ont il pas déjà fait quelques singerie ? J’ai donc photo par photo à la manière dont l’artiste italien Blu fait évoluer un espace graphique, exprimé le mien en effaçant puis en redessinant sur un tableau noir. Et en remontant un réseau parfois presque psychédélique de cube et de cercles, on entre petit a petit dans l’histoire sommaire de l’homme et l’on désigne les comportement commis par des singes.pour enfin atteindre la division initiale. J’ai décidé de relater cette histoire en me mettant moi -même dans le rôle du singe (certes connecté et capable de faire un film )mais en travaillant machinalement, durement , produisant un travail très spontané très gribouillis très barbouillé, me laissant aller presque automatiquement et auto-porté comme Wliam Kentridge. A plusieurs moments j’utilise mes mains dirrectement pour travailler, je mélange la craie et l’eau, je laisse sécher puis mouille de nouveau et efface avec mes doigts et mon pouce préhenseur. Tout cela crée un rendu bien physique Le fait de travailler en stop motion la craie m’a permis de garder une certaine trace de passé et de présent comme si l’on creusait pour découvrir le passé mais aussi on évolue, dessin par dessin et on laisse les formes se former, les plantes pousser. Et la dernière image du film comporte des traces de la première J’ai travaillé avec de l’eau également et ai tenté d’obtenir des effets avec des lumières pour faire vivre parfois mon film dans un autre espace et le détacher a sa bidimentionalité, j’apparais moi- même par moments. Le son que j’ai utilisé est un enregistrement de jeune enfant essayant de reproduire les sons de la jungle, cela colle bien a l’image et rappelle ce côté singesque de l’enfant et de sa musique aux sonoritées archaïques. Jai donc produit une oeuvre vidéo relatant le périple d’évolution de l’homme en abordant quelques micros -thèmes comme la religion,la question actuelle de conscience et de culture des grands singes ou la deforestation humaine en contraste avec la zone d’habitat naturelle du primate. Ce rendu s’approche de mon travail qui parfois entre dans des dimentions primitives et brutes, autour du jeu et de la farce qui témoignent sans doutes de mon apartenance a la famille des hommes singes.

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